« La préparation de la présidence française de l’UE, qui commence en janvier 2022, illustre une confusion croissante entre intérêt public et intérêts privés »
Il faut nous interroger sur la manière dont le gouvernement prépare cette présidence. « Sous prétexte de souveraineté européenne, la France semble surtout vouloir un soutien financier et politique toujours plus massif pour une poignée de « champions » industriels, ainsi qu’une collaboration toujours plus étroite entre secteur public et grandes entreprises privées ».
Les auteurs et autrices discutent, entre autres, des « projets importants d’intérêt européen commun » (IPCEI), de la version très particulière de la « souveraineté » influencée par les grandes entreprises, des Etats comme entremetteurs pour « leurs » grandes entreprises, de culture du secret, de « responsabilité démocratique », de la soi-disant neutralité des think tanks, de la co-organisation des événements avec les grandes entreprises, des sponsors privés, de l’absence de restriction environnementale et sociale, des cadeaux et des parrainages, des « portes tournantes » entre la haute fonction publique et les entreprises, du pantouflage, des entraves aux processus démocratiques décisionnels, de la confusion profonde entre intérêts publics et privés, de l’exclusion des député·es et des citoyen·nes des processus de décision…
Observatoire des multinationales : Une présidence sous influence :
Comment la France prépare sa présidence tournante du conseil européen en lien étroit avec les grandes entreprises
https://multinationales.org/presidence-francaise-de-l-UE-sous-influence
2021, 20 pages
Didier Epsztajn
UNDER THE iNFLUENCE: IS FRANCE’S EU PRESiDENCY ALREADY CAPTURED BY CORPORATE INTERESTS?
https://multinationales.org/IMG/pdf/under_influence.pdf