Un congrès fondateur

Décembre 2020, le centième anniversaire du Congrès de Tours, décembre 1920, n’a pas suscité beaucoup de commentaire. Le déclin du PCF, l’agonie du PS et la gauche moribonde expliquent ce désintérêt. Pourtant, Jean Lebrun, sur France Inter, s’est permis de parler, à ce propos, du « discours prophétique de Léon Blum », reprenant à son compte l’appréciation de Romain Ducoulombier dans « Léon Blum, Le Congrès de Tours, le socialisme à la croisée des chemins 1919-1920 » (Folio). Un point de vue anti historique faisant de Blum le pape de la « critique anti-totalitaire ».

Jean Lebrun aurait été mieux inspiré en citant « 1920 ou la scission » de Jean-François Claudon qui sait mettre en œuvre la méthode historique sans céder aux anachronismes et aux vieilles lunes anticommunistes. Sous titré « L’année du Congrès de Tours », il permet de rendre compte de la situation de la SFIO mouillée dans l’Union Sacrée et de la force d’attraction de la révolution russe.

Une synthèse nécessaire contre toutes les réécritures.

Jean-François Claudon : 1920 ou la scission, Editions Matignon.

Nicolas Béniès

Auteur : entreleslignesentrelesmots

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