Où en sommes-nous ? Les autrices soulignent l’amélioration de la situation des filles de 15 ans par rapport aux générations précédentes, la physionomie féminine de la pauvreté, les obstacles à l’égalité, « Bien que le nombre d’enfants non scolarisés dans le primaire et le secondaire ait presque été divisé par deux depuis 1995, 32 millions de filles en âge d’aller à l’école primaire ne fréquentent toujours pas d’école. Le taux de mariage d’enfants est passé d’un sur quatre à un sur cinq, mais 650 millions de femmes vivant dans le monde aujourd’hui se sont mariées avant leur 18ème anniversaire. La politique reste un domaine principalement masculin, trois quarts des sièges parlementaires étant occupés par les hommes », les stagnations ou les reculs des droits, « Les femmes et les filles du monde font du sur place car les victoires acquises de haute lutte ont soit « été bloquées soit annulées » », l’impact des politiques austéritaires, « Les mesures d’austérité budgétaires ont mené à des réductions dans les services publics de base, ce qui a eu un impact important sur les femmes vivant dans les pays à faible revenu car elles en sont particulièrement dépendantes », les effets des conflits et des crises humanitaires, les conséquences de la crise environnementale, la montée des politiques extrémistes caractérisées par « la misogynie et la xénophobie », la fracture numérique et les nouveaux risques dont la cyberviolence ou les biais genrées introduits par les algorithmes…
« La promesse de réaliser l’égalité des sexes pour toutes les femmes et les filles s’inscrit dans les efforts consistant à autonomiser et garantir les droits de ceux qui ont été marginalisés par des décennies de discrimination structurelle sur la base de leur sexe, de leur classe sociale ou de leurs origines ethniques, notamment ».
Les données statistiques présentées fournissent un large panorama de l’inégalité.
Quelques éléments choisis subjectivement :
« La sécurité et l’autonomie économiques restent hors de portée pour de nombreuses femmes, en particulier pendant la période à laquelle elles sont en âge de procréer. »
« Les innombrables heures que les femmes ont consacrées aux soins et travail domestique non rémunérés demeurent un obstacle de taille pour avoir accès à un emploi décent. »
« Les politiques de réconciliation travail-famille, notamment les congés parentaux rémunérés, doivent être étendues aux travailleurs de l’économie informelle. Un renforcement des services de garde d’enfants fiables et abordables aurait des effets multiples sur les femmes, les familles et l’économie au sens large. »
« L’indépendance économique des femmes est indispensable pour atteindre l’égalité des sexes et l’autonomisation des femmes. »
« Renforcer la santé et les droits sexuels et procréatifs des femmes est un autre levier crucial. »
« Ne laisser aucune femme ni fille de côté. »
« Le long chemin à parcourir : les violences à l’encontre des femmes et des filles restent très répandues et insuffisamment signalées. »
Je souligne les pages sur des voix féministes. « Des millions de personnes dans le monde sont du bon côté de l’histoire au quotidien. Elles se font entendre, se mobilisent et prennent des petites et des grandes mesures pour promouvoir les droits des femmes. »
Le titre de cette note est inspirée d’une phrase de Teodora Mileska.
ONU FEMMES : Egalité des sexes : Le point sur les droits des femmes 25 ans après Beijing
2020, 26 pages
Didier Epsztajn
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