Appel aux travailleurs et aux travailleuses et aux militant·es des peuples d’Europe et du monde

Justice pour les travailleurs et des travailleuses ukrainien·nes !

Cet appel aux travailleurs et aux travailleuses et aux militant·es à l’étranger émane des militant·es et dirigeant·es syndicaux ukrainien·nes de Kryvih Rih, ainsi que du soutien de diverses initiatives de la société civile. Il ne s’agit pas d’un appel officiel d’un syndicat. Mais il exprime très bien l’état d’esprit et les souhaits de nombreuses et nombreux syndicalistes et associations ukrainiens, ainsi que les sujets qu’ils souhaitent communiquer à leurs homologues d’autres pays, à moins d’un mois des élections au Parlement européen.

À la veille des élections au Parlement européen, les militant·es syndicaux de Kryvy Rih lancent un appel aux candidat·es et rappellent aux personnes politiques que ce sont les salarié·es qui supportent le poids de la guerre contre l’agresseur. Ce sont elles et eux qui manquent de munitions, et ce sont leurs intérêts qui doivent être discutés en haut lieu. En tant que syndicalistes ukrainien·nes, nous pensons qu’ignorer ces faits entraînerait des conséquences catastrophiques. Nous mettons en garde contre l’utilisation du soutien à l’Ukraine pour dissimuler des agendas égoïstes, ce qui est courant parmi certaines élites internationales. Continuer à lire … « Appel aux travailleurs et aux travailleuses et aux militant·es des peuples d’Europe et du monde »

Anniversaire du Rana Plaza : les députés européens doivent soutenir la diligence raisonnable, aujourd’hui !

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24 avril, 2024. Ce jour marque l’anniversaire de l’homicide industriel de 2013 qui a tué plus de 1 100 personnes et en a blessé des milliers d’autres, lorsque le Rana Plaza s’est effondré sur des ouvriers et ouvrières de la confection au Bangladesh, à Dacca. Cette année, cet anniversaire coïncide avec le vote final du Parlement européen sur la directive sur le devoir de vigilance des entreprises en matière de durabilité qui, si elle est adoptée, rendra obligatoire le respect des normes environnementales, des droits de l’homme et des droits des travailleurs tout au long des chaînes de valeur mondiales. Continuer à lire … « Anniversaire du Rana Plaza : les députés européens doivent soutenir la diligence raisonnable, aujourd’hui ! »

Iran : Défendons une augmentation générale des salaires, et contrecarrons les attaques anti-ouvrières du régime islamique et des employeurs

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L’augmentation des salaires est devenue une nécessité inévitable étant données les conditions déplorables actuelles.

Les salaires fixés par le régime islamique, via le ministère du travail et les soi-disant représentants des salarié.es nommés par le pouvoir au sein du conseil suprême du travail, ne permettent en aucun cas de couvrir les dépenses de subsistance de la classe ouvrière.

Depuis des années, les salarié.es se mobilisent contre cette paupérisation généralisée et le dénuement dans lequel ils/elles se trouvent. Dans les usines, les ateliers, les centres chargés de l’éducation et des soins de santé, ainsi que dans la rue, ils/elles expriment leurs revendications et leur volonté de faire valoir leurs droits Continuer à lire … « Iran : Défendons une augmentation générale des salaires, et contrecarrons les attaques anti-ouvrières du régime islamique et des employeurs »

Photographe ouvrier (Daniel Challe : Photos de classe. Corps au travail)

Avec l’aimable autorisation des Editions Syllepse

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C’est au tout début de l’année 2022 qu’a débuté un reportage de sept mois sur les « Syndicalistes dans l’industrie » dans le cadre d’une Grande commande photojournalisme du ministère de la culture confiée à la Bibliothèque nationale de France « Radioscopie de la France, regards sur un pays traversé par la crise sanitaire ». Ce travail, cette enquête a donné naissance à ce livre qui traite en images du syndicalisme et du monde ouvrier. Continuer à lire … « Photographe ouvrier (Daniel Challe : Photos de classe. Corps au travail) »

Santé et sécurité des travailleurs et des travailleuses : Textes adoptés par les Assises des 13 et 14 mars 2024

500 personnes ont participé aux différents ateliers des Assises de ce mois de mars. La richesse des échanges témoigne des interventions sur le terrain. Les apports à la réflexion collective des chercheurs, avocats, inspecteurs⋅trices du travail, experts auprès des CSE et des militants serviront notre activité quotidienne.

Notre site va accueillir les différentes contributions, témoignages, tracts concernant le sujet. N’hésitez donc pas à l’enrichir, même si vous étiez absent∙e de la rencontre ! Continuer à lire … « Santé et sécurité des travailleurs et des travailleuses : Textes adoptés par les Assises des 13 et 14 mars 2024 »

Les syndicats thaïlandais font avancer la campagne de ratification des conventions de l’OIT

En remettant une lettre demandant la ratification des Conventions 87 et 98 de l’OIT au ministre thaïlandais du travail, Phiphat Ratchakitprakarn, dans les locaux du ministère du travail à Bangkok, le coordinateur du réseau et Président de la CILT (Confédération du travail industriel de Thaïlande), Prasit Prasopsuk, a déclaré que la ratification de ces conventions était susceptible de créer un système de relations sociales équitable et offrir une meilleure qualité de vie aux travailleurs et travailleuses thaïlandais :

« L’adoption des normes internationales du travail et la protection des droits des travailleurs donneront une bonne image de la Thaïlande au niveau international. Cela renforcera sans aucun doute notre compétitivité commerciale, attirera davantage d’investissements et stimulera la croissance économique. »

Le même jour, vingt syndicalistes de la CILT et du syndicat PTTLU ont également remis au Parlement une lettre au Président de la commission du travail, Saritphong Khruang, demandant au gouvernement d’accélérer la ratification de ces conventions de l’OIT. Continuer à lire … « Les syndicats thaïlandais font avancer la campagne de ratification des conventions de l’OIT »

Belarus : Femmes syndicalistes en prison 

Depuis près de trois décennies, le Bélarus est le champion du monde des violations des droits humains fondamentaux, notamment du droit des travailleur·euses à la liberté d’association. Le Bélarus est cité parmi les 10 pires pays pour les travailleur·euses. Lors du soulèvement massif des Bélarus contre Loukachenko et son régime en 2020, les travailleur·euses ont défié la dictature en brandissant la menace d’une grève générale. Le régime a déployé des répressions exceptionnelles contre la société civile, les travailleur·euses et leurs syndicats. De plus, Loukachenko a entraîné le Bélarus dans la guerre en soutenant un autre dictateur, Poutine, contre le peuple ukrainien. Et c’est l’organisation démocratique des travailleurs, le Congrès bélarus des syndicats démocratiques, qui a exprimé la ferme position anti-guerre des travailleur·euses bélarus. Les conséquences ont été des arrestations massives et des accusations criminelles à l’encontre des dirigeants des syndicats et des travailleur·euses en avril 2022. En outre, le Bélarus est devenu un pays sans syndicats depuis juillet 2022, date à laquelle tous les syndicats démocratiques ont été liquidés. La dictature au Bélarus, où toute activité est qualifiée d’extrémisme et de terrorisme, connait une répression sans limites contre la société civile. Continuer à lire … « Belarus : Femmes syndicalistes en prison « 

Mélanie Atapo, la deuxième femme à prendre les rênes de l’USTKE

Après trois jours de congrès très intenses en débat et à l’issue des votes des motions provenant des fédérations STKE et des modifications statutaires de l’Organisation, Mélanie Atapo succède à André Forest à la présidence de l’USTKE. Une mandature de trois ans l’attend avec une équipe de jeunes cadres militants actifs qui l’accompagnera dans sa nouvelle fonction. « Une mandature qui se fera dans la continuité », assure-t-elle.

Agée de 59 ans, Mélanie Atapo a occupé le poste de 1ère vice-présidente de l’USTKE dès décembre 2015. Elle a fait ses premiers pas au sein de l’Organisation syndicale en 1989. Cette année-là, elle travaillait, dans une boîte d’impression sur textiles dénommée Tee Tex and Sun. « Nos conditions de travail m’ont amené à me syndiquer à l’USTKE qui était le syndicat le mieux approprié pour défendre nos droits » se rappelle-t-elle. Fin des années 80 et au début des années 90, elle était adhérente à la fédération de l’industrie. « J’ai assisté pour la première fois à un congrès de l’USTKE, en 1989 à la maison des syndicats à la Vallée-du-Tir », se souvient Mélanie. C’est à partir de cette année-là que le président fondateur de l’USTKE, Louis Kotra Uregei a pris la jeune Mélanie Atapo sous son aile. Elle avait 24 ans. « C’est comme ça que j’ai été projetée dans la responsabilité, en étant nommée trésorière de la fédération de l’industrie », se rappelle la syndicaliste. Continuer à lire … « Mélanie Atapo, la deuxième femme à prendre les rênes de l’USTKE »

Sotsialnyi Rukh : Une nouvelle loi contre les travailleurs et les travailleuses

Le 22 novembre 2023, le parlement a adopté un autre projet de loi dangereux pour les travailleurs et les travailleuses – « Sur les amendements à certains actes législatifs de l’Ukraine sur la réglementation des jours fériés et d’autres aspects » No.8313.

Le fait qu’il ait été rédigé par la députée H. Tretyakova et soutenu par un autre néolibéral éhonté, le ministre O. Zholnovych, est déjà alarmant. En raison de l’élargissement, par ce projet de loi, des pouvoirs des employeurs d’envoyer leurs employé·es en congé sans solde, même le ministère de l’économie, favorable aux entreprises, a mis en garde contre le risque d’« augmentation des tensions sociales dans la société ».

Le Mouvement social estime que le président ne devrait pas signer un tel projet de loi, car il réduit nos droits au repos et entraînera des souffrances encore plus grandes pour les travailleurs et es travailleuses Continuer à lire … « Sotsialnyi Rukh : Une nouvelle loi contre les travailleurs et les travailleuses »

Accorder le statut de salarié-e-s à toutes les travailleuses et à tous les travailleurs handicapé-e-es en établissement et services d’aide par le travail

Madame la première Ministre,
La conférence nationale du handicap du 26 avril 2023 a affirmé une ambition majeure : « cesser d’enfermer les personnes dans des dispositifs et des parcours spécifiques et rendre l’environnement professionnel de droit commun totalement accessible, quel que soit le handicap ». Mais la loi Plein Emploi adoptée par le parlement ne change pas le statut des travailleur·euse.s en ESAT toujours « usager-ère-s » et dépendant du Code de l’Action Sociale et des Familles et non du Code du travail, ce qui reste pour les personnes concernées une grave discrimination et une non-reconnaissance de leur travail.

En droit du travail, trois notions principales déterminent la qualité de salarié.e : le contrat de travail, la rémunération et le lien de subordination. Ces critères doivent s’appliquer à toutes les personnes qui travaillent en ESAT. Continuer à lire … « Accorder le statut de salarié-e-s à toutes les travailleuses et à tous les travailleurs handicapé-e-es en établissement et services d’aide par le travail »

Devoir de vigilance à La Poste – Le groupe public condamné à se mettre au travail

La fédération SUD PTT se satisfait de la décision du tribunal de grande instance de Paris sur la longue procédure pour manquement au devoir de vigilance que nous portons depuis 2019 face au groupe La Poste. C’est la première fois qu’une entreprise française se fait reprendre par la justice en matière de devoir de vigilance, avec la circonstance aggravante qu’il s’agit d’un employeur public.

Ce délibéré donne enfin largement droit à nos demandes en matière de vigilance sur les risques que le groupe La Poste fait courir à ses travailleurs sous-traitants. Parmi eux, des travailleurs sans-papiers dont, rappelons-le, plusieurs centaines sont en grève et en action depuis deux ans déjà contre l’exploitation dont ils font l’objet et l’incurie de La Poste et du gouvernement qui refuse de les entendre.

C’est une victoire majeure. Elle marque une avancée considérable dans l’application du devoir de vigilance qui oblige les sociétés mères à répondre des agissements de leur sous-traitants. Grâce à cette décision, le devoir de vigilance est désormais consacré comme une obligation concrète de prendre des mesures adaptées aux risques sur toute la chaîne de valeur. Continuer à lire … « Devoir de vigilance à La Poste – Le groupe public condamné à se mettre au travail »

Appel pour une initiative parlementaire sur la prévention et la réparation de la souffrance psychique au travail

La sortie du film de Jean-Pierre Bloc « Par la fenêtre ou par la porte » sur « l’affaire » des suicides chez France Télécom et le succès d’audience qu’il rencontre, sont l’occasion de réfléchir et de débattre sur un phénomène marquant de l’évolution des rapports sociaux au travail, celui de la souffrance psychique professionnelle. Et aussi celui de la Justice. Souvenons-nous.

En 2004, la privatisation de l’opérateur public de téléphone doit s’accompagner d’une réduction à marche forcée des effectifs et de la transformation en profondeur de ses métiers. Sous la férule de son PDG, Didier Lombard, l’entreprise va passer d’une logique de service public à celle d’un leader du CAC 40 et 22 000 agents doivent partir… de gré ou de force. Ce sera le plan Next, un management brutal et agressif qui doit déstabiliser les fonctionnaires de l’opérateur et dégrader leurs conditions de travail pour les pousser vers la porte ou la fenêtre selon les mots même du PDG devant ses cadres dirigeants. 35 agents se suicideront entre 2008 et 2009 et, suite à la plainte de Sud, rejointe par les autres syndicats, et à une enquête de l’Inspection du travail, un procès se tiendra en correctionnel à Paris, en 2019, puis en appel en 2022 et débouchera sur des condamnations historiques des principaux dirigeants à un an de prison de prison assorti du sursis et 15 000 euros d’amende pour harcèlement moral institutionnel. Une première dans le monde feutré et très sélectif des grandes entreprises mondialisées. Continuer à lire … « Appel pour une initiative parlementaire sur la prévention et la réparation de la souffrance psychique au travail »

Maladies professionnelles : appel aux organisations syndicales, renoncez à détruire le droit des victimes !

Après une bataille opiniâtre des avocats des victimes d’atteintes à la santé liées au travail, une décision de la cour de cassation du 20 janvier 2023, opérant un revirement de jurisprudence, a enfin ouvert la voie à une possible réparation « intégrale » des victimes d’accident du travail et maladies professionnelles. Celle-ci permettra d’indemniser l’ensemble des préjudices et souffrances endurées, comme c’est le cas pour un accident ou une maladie hors travail.

Vent debout contre cette décision, les organisations patronales ont réussi à convaincre – on ne sait pas trop comment – les cinq confédérations syndicales, de signer l’accord national interprofessionnel du 15 mai 2023 relatif aux accidents du travail et aux maladies professionnelles, dans lequel il est clairement indiqué que les partenaires sociaux demandent au gouvernement que les effets de la décision du 20 janvier 2023 ne remettent pas en cause le compromis historique reposant sur la réparation forfaitaire du préjudice subi par les victimes. Continuer à lire … « Maladies professionnelles : appel aux organisations syndicales, renoncez à détruire le droit des victimes ! »

Accidents du travail : « Pour une politique zéro mort ! 

En Europe, la France fait partie des pays où l’on meurt le plus au travail, avec 3,32 accidents mortels pour 100 000 personnes en activité (données Eurostat). Deux morts par jour, plus de 600 000 accidents du travail par an. Le constat est terrible. Derrière ces chiffres, il y a des vies perdues ou blessées à jamais.

Je reproduis ici la tribune que nous avons co-écrite avec Fabienne Bérard, Caroline Dilly (coprésidentes de l’association Collectif familles : Stop à la mort au travail) et Matthieu Lépine (professeur d’histoire et géographie, auteur de « L’Hécatombe invisible. Enquête sur les morts au travail ») et initialement publiée dans le journal Le Monde Continuer à lire … « Accidents du travail : « Pour une politique zéro mort ! « 

Des milliers d’infirmières souffrent de COVID Long, et cela n’est toujours pas reconnu comme une maladie professionnelle

Selon une étude réalisée au niveau européen, le nombre moyen de professionnels de santé souffrant aujourd’hui des séquelles de l’infection est d’environ un sixième du nombre total de personnes infectées. En Italie, le chiffre est d’au moins 20 000 infirmières. Il est clair que les infirmières dans cet état ne peuvent plus exercer leur profession de manière appropriée, et il est clair que tout cela a un impact sur la santé des patient·es et sur la charge de travail des soignant·es en général. Pourquoi ce syndrome n’est-il pas reconnu comme une maladie professionnelle ?

Le COVID Long est par définition une série de troubles qui apparaissent et persistent suite à une infection par le virus du COVID-19, des symptômes qui peuvent être assimilés à ceux d’un stress professionnel. Parmi ces symptômes, décrit l’ISS [Istituto Superiore di Sanità, principal organisme national de santé italien], on trouve notamment : asthénie importante et persistante, faiblesse musculaire, fièvre récurrente, douleurs diffuses, myalgies et arthralgies, et une dégradation générale de la qualité de vie. Continuer à lire … « Des milliers d’infirmières souffrent de COVID Long, et cela n’est toujours pas reconnu comme une maladie professionnelle »

Droit au travail ou surveillance de la détresse sociale ?

« Travailler plus longtemps », avait ordonné le gouvernement Macron avec la contre-réforme des retraites. Avec la loi dite « plein emploi » et « France Travail », il passe maintenant à la mise sous surveillance des travailleur-ses, des privé-es d’emploi, des jeunes, des personnes au RSA ou en situation de handicap.

Le mouvement social du début de 2023 a notamment révélé une aspiration à un travail qui ait du sens, du point de vue social et écologique, accompagné d’une augmentation des salaires alors que l’inflation, les profits et les dividendes grimpent en flèche.

Mais face à la situation difficile, voire dramatique, d’un nombre croissant de personnes, la seule réponse d’Emmanuel Macron et son gouvernement vise à imposer un parti-pris pro-business. Continuer à lire … « Droit au travail ou surveillance de la détresse sociale ? »

Production, travail et crise écologique

La relation humanité-nature est la cause de la crise présente qui, en plus de détruire d’innombrables richesses naturelles, expose l’humanité à des menaces existentielles. La petite musique sur  «les-pauvres-qui-font-trop-d’enfants » sert très clairement à détourner l’attention du fait que ce sont les riches (du Nord et du Sud) qui créent la catastrophe climatique. Le travail prend des formes particulières selon les modes sociaux de production. Face à la crise climato-écologique, on ne peut mener la bataille qu’en rendant au travail son caractère d’activité sociale productrice de valeurs d’usage pour satisfaire des besoins humains réels (par opposition aux besoins humains aliénés par le capital productiviste/consumériste).

« Produire » signifie « faire apparaître », « faire naître ». La nature produit, la biosphère en particulier produit. On peut cependant, au sein de la nature, distinguer une production spécifiquement humaine. Elle se caractérise par cinq traits principaux : Continuer à lire … « Production, travail et crise écologique »

Ukraine : résistances sociales au travail

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La nouvelle législation du travail adoptée sous la loi martiale a rendu la vie des salariés beaucoup plus difficile. Malgré cela, de nombreuses personnes ont commencé ou continuent à se battre pour obtenir de meilleures conditions de travail. Dans cet article, nous racontons l’histoire d’une médecin qui, malgré le harcèlement moral de sa direction, continue à défendre ses droits. Nous partageons l’expérience d’un dirigeant syndical qui a créé un fonds pour lutter contre l’arbitraire patronal. Nous parlons également de travailleurs agricoles qui tentent de créer une coopérative sans patrons ni subordonnés. Ces initiatives, et bien d’autres similaires, montrent qu’il existe dans la société ukrainienne de nombreuses personnes qui ne veulent pas être prises en otage par les circonstances – elles sont prêtes à défendre ce qui est juste et à proposer de nouveaux principes de développement. Continuer à lire … « Ukraine : résistances sociales au travail »

Morts au travail : comment expliquer une telle opacité des chiffres ?

Selon Eurostat (Commission européenne) la France s’est classée en 2019 en tête des pays de l’UE concernant la fréquence des accidents mortels au travail (3,5 accidents mortels pour 100 000 salariés). Certains critiquent ce classement, avançant des méthodes de calcul différentes entre pays. Mais les chiffres remontés par la France sont-ils si transparents que cela ?

Selon la Caisse Nationale de l’Assurance Maladie (CNAM), il y aurait eu 733 décès dans des accidents du travail en 2019. Des données qui ne prennent en compte que les 19 millions de salariés du secteur privé qui relèvent du régime général de la Sécurité sociale.

Dans un rapport récent, la Dares (Ministère du Travail) avance quant à elle le chiffre de 790 morts pour la même année. Elle ajoute aux salariés du secteur privé, ceux affiliés à la Mutualité Sociale Agricole (MSA), ainsi que des agents des fonctions publiques territoriale et hospitalière. Les 57 décès comptabilisés en plus s’expliqueraient donc ainsi. Continuer à lire … « Morts au travail : comment expliquer une telle opacité des chiffres ? »