Le Nicaragua « territoire occupé » consentant ?

Mardi 2 avril 2024, l’accord entre le Nicaragua et la Russie sur la formation de la police a été rendu public : celui-ci annonce la construction d’un centre avec une personnalité juridique nicaraguayenne, dont les lieux appartiendront à la Fédération de Russie et où les fonctionnaires russes bénéficieront de la plus totale immunité, comme a enquêté Diver-Check [1].
Le Nicaragua du dictateur Ortega, allié fidèle à l’heure de voter pour toutes les résolutions présentées par la Russie contre l’Ukraine et évidemment contre toutes celles condamnant la Russie, met ainsi sa police et sa répression visant toute opposition entre les mains du Kremlin. À Managua, comme à Moscou, les ONG, les organisations féministes et sociales ainsi que tous les opposant·es sont désormais considéré·es comme des « agents » de l’étranger et placé·es hors la loi. Ortega espère, avec l’aide de Poutine, faire encore plus.
Mariana Sanchez
Continuer à lire … « Le Nicaragua « territoire occupé » consentant ? »

Haïti au bord du gouffre (+ autres textes)

Appel intersyndical et international de solidarité avec le peuple haïtien

  • Haïti au bord du gouffre.
    Appel intersyndical et international de solidarité avec le peuple haïtien
  • Haïti : la voix du peuple ne doit pas être réduite au silence par la terreur !
    Les femmes haïtiennes font face à une nouvelle ingérence impérialiste
  • Haïti : Nous persistons dans notre lutte et travaillons sans relâche pour que Haïti retrouve sa souveraineté alimentaire et nationale
  • Deux syndicalistes haïtiens : « pour régler de manière concrète et définitive l’insécurité, il faut résoudre le problème du chômage et donner de l’emplois. »

Haïti au bord du gouffre
Appel intersyndical et international
de solidarité avec le peuple haïtien

1000013017-scaled5

Haïti vit l’une des crises les plus graves de son histoire. Les gangs – en lien avec le narcotrafic international – contrôlent des pans de plus en plus importants du territoire. Ariel Henry, premier ministre Haïtien de facto, retenu à l’étranger par le gouvernement des Etats-Unis à la suite des attaques de gangs sur l’aéroport de Port-au-Prince a été contraint de ne pas retourner dans le pays. Continuer à lire … « Haïti au bord du gouffre (+ autres textes) »

Meurtre de Marielle Franco: les commanditaires présumés arrêtés

Après six ans d’investigation, les trois commanditaires présumés de l’assassinat, en 2018, à Rio de Janeiro, de Marielle Franco, ont enfin été arrêtés. Cette élue noire issue des favelas, engagée dans la défense des plus vulnérables, s’était notamment dressée contre les violences policières. Tous les individus impliqués dans ce crime et dans l’obstruction à l’enquête doivent être traduits en justice et rendre des comptes à l’État brésilien qui doit garantir des réparations aux familles et des mesures pour qu’un tel acte ne se reproduise pas.

Dans la matinée du 24 mars 2024, les trois commanditaires présumés des meurtres de Marielle Franco et de son chauffeur, Anderson Gomes – Domingos Brazão, conseiller de la Cour des comptes de l’État de Rio de Janeiro; son frère Chiquinho Brazão, membre du Congrès fédéral, et Rivaldo Barbosa, chef de la police civile de Rio de Janeiro, en poste au moment des faits) ont été placés en détention provisoire, six ans après le début l’enquête. Continuer à lire … « Meurtre de Marielle Franco: les commanditaires présumés arrêtés »

Le Chili approuve une loi intégrale contre les violences faites aux femmes 

Le Chili vient d’adopter une loi intégrale pour prévenir, sanctionner et éradiquer les violences faites aux femmes. Une bonne nouvelle pour les féministes chiliennes qui œuvraient depuis sept ans à ce projet.

Depuis son élection en 2022 à la tête du Chili, Gabriel Boric avait assuré que cette loi contre les violences était une priorité législative pour le pays. Deux ans après, cette promesse se concrétise enfin. Elle est le fruit d’un travail acharné des féministes, ex-ministres, parlementaires et du ministère des Droits des femmes qui travaillent depuis sept ans avec un seul objectif : inscrire cette loi dans la Constitution chilienne. C’est donc chose faite depuis le 6 mars 2024, soit deux jours avant la journée internationale des droits des femmes, où la loi intégrale contre les violences faites aux femmes a fait son entrée dans la Constitution. Continuer à lire … « Le Chili approuve une loi intégrale contre les violences faites aux femmes « 

Lancement du Forum national permanent de lutte contre les violences faites aux femmes des zones rurales, des forêts et des eaux 

Le 19 mars, nous, de la Marche mondiale des femmes, avons participé à l’événement : « Marche des femmes : #BrasilporElas dans la lutte contre la misogynie et dans la promotion de l’égalité » organisé par le ministère des Femmes avec la participation du ministère de l’Égalité raciale, du Secrétariat général de la présidence, du ministère de la Pêche, ainsi que des femmes députées et sénatrices.

À cette occasion, le ministère de la femme a lancé le plan d’action du pacte national pour la prévention du féminicide et le programme « Wings for the Future » destiné aux jeunes femmes. Le programme Wings for the Future vise à accroître la participation des jeunes femmes dans des secteurs tels que la technologie, l’énergie, les infrastructures, la logistique, les transports, la science et l’innovation, en mettant l’accent sur les carrières orientées vers la durabilité socio-économique. Continuer à lire … « Lancement du Forum national permanent de lutte contre les violences faites aux femmes des zones rurales, des forêts et des eaux « 

Déclaration concernant l’imposition d’un visa canadien aux mexicaines et aux mexicains

Visa-Mexico

Suite à l’augmentation du nombre de demandeurs d’asile mexicains au Canada, le gouvernement fédéral canadien, sous la pression des États-Unis et du gouvernement provincial du Québec, a réimposé l’obligation de visa d’entrée aux ressortissants mexicains, depuis le 29 février 2024 dernier. Cette mesure aura sans aucun doute un impact sur les personnes en quête d’un refuge et d’une vie paisible. C’est pourquoi les activistes et les organisations de défense des droits humains prennent position contre cette récente mesure. Ils soulignent la responsabilité du Canada dans la crise économique, sociale et de sécurité mexicaine, d’autant plus que le Mexique est l’un des partenaires commerciaux du Canada dans le cadre de l’Accord de libre-échange nord-américain. Continuer à lire … « Déclaration concernant l’imposition d’un visa canadien aux mexicaines et aux mexicains »

Cents jours de Milei en Argentine : cruauté et transgression 

Trois mois de bruit et fureur alors que l’Argentine est sur la corde raide au bord de l’abîme

Le 10 décembre dernier, à l’occasion du 40e anniversaire du retour de l’Argentine à la démocratie, l’économiste Javier Milei, un « anarcho-capitaliste » qui a exprimé son scepticisme à l’égard de la démocratie et qui continue à considérer l’État comme une « organisation criminelle », est arrivé à la Casa Rosada.

Milei s’attache à montrer que son arrivée au pouvoir non seulement ne le modère pas, contrairement à ce qui se passe habituellement, mais qu’elle attise encore plus sa rage refondatrice. Une sorte d’« Atlas Shrugged » du Rio de La Plata qui reprend les images du capitalisme héroïque du roman d’Ayn Rand, publié en 1957, ainsi que des visions messianiques de la politique qui l’amènent à se comparer à Moïse ; ou à comparer sa sœur Karina à Moïse et à se réserver le rôle du frère et « traducteur » de Moïse, Aaron. Continuer à lire … « Cents jours de Milei en Argentine : cruauté et transgression « 

Chili : Femmes autochtones et paysannes engagées dans le processus de reconstruction depuis les incendies dévastateur

afiche_9_marzo

ANAMURI, en partenariat avec la communauté autochtone Lof Relmu Rayen Chod Lafken et le groupe environnemental Entre Cerros, tiendra un événement de solidarité le 9 mars au Cerro Achupallas, à Viña del Mar. Cet événement rend hommage aux femmes touchées par les incendies tragiques, commémore les victimes et soutient les familles affectées. Voici l’appel lancé par ANAMURI à cet égard.

Avec la force des femmes, revoir la lutte et l’espoir
8 mars, journée internationale des femmes travailleuses

ANAMURI réitère l’appel de La Vía Campesina en ce 8 mars. « Nous continuerons à renforcer la lutte pour l’égalité, la paix et les alliances ville-campagne, qui nous met au défi de construire de nouvelles relations de genre entre les êtres humains, mais aussi de prendre soin de la Terre Mère, de rester organisé·es, uni·es face et résistant à l’extractivisme, au capitalisme et au patriarcat dans nos territoires, de défendre et préserver la biodiversité, les semences, nos biens communs et les connaissances ancestrales. Nous continuons à construire un mouvement, à révolutionner les cœurs et les esprits, tout en luttant pour la souveraineté populaire, la souveraineté alimentaire, la souveraineté de nos peuples et communautés, et la souveraineté des femmes. » Continuer à lire … « Chili : Femmes autochtones et paysannes engagées dans le processus de reconstruction depuis les incendies dévastateur »

Violences en Haïti : « Ce qui intéresse les bandes armées, c’est le chaos »

Depuis la fin du mois de février les gangs lourdement armés, qui prolifèrent en Haïti, se sont regroupés pour attaquer des cibles stratégiques. La crise sécuritaire et politique semble désormais avoir atteint un point de non-retour.

Le sang n’en finit plus de couler dans les rues de Port-au-Prince. Le Haut-Commissaire des Nations unis, Volker Türk, a dénoncé une situation « insoutenable pour le peuple haïtien » devant le Conseil de Sécurité ce mercredi 6 mars en précisant que 1 193 personnes ont été tuées depuis le début 2024 à cause de la violence des gangs.

Mardi soir, un influent chef de gang haïtien, Jimmy Chérizier, surnommé « Barbecue » a menacé d’une « guerre civile » si jamais le Premier ministre Ariel Henry ne démissionnait pas. Ce dernier, parti en voyage diplomatique au Kenya, est toujours bloqué à Porto Rico, l’aéroport de Port-au-Prince refusant de l’accueillir. Jusqu’où ces bandes armées peuvent-elles aller ? Peuvent-elles s’emparer du pouvoir ? 

Frédéric Thomas, docteur en sciences politiques et chercheur au Centre tricontinental (CETRI) à Louvain-la-Neuve en Belgique, revient pour « l’Obs » sur la situation. Continuer à lire … « Violences en Haïti : « Ce qui intéresse les bandes armées, c’est le chaos » »

Panama : Stop attaques contre SUNTRACS

Action conjointe avec l’IBB (Internationale des travailleurs du Bâtiment et du Bois), il concerne une fédération syndicale internationale regroupant 361 syndicats libres et démocratiques, représentant un total de 12 millions de travailleurs dans les secteurs de la construction, des matériaux de construction, du bois, de la sylviculture et des secteurs connexes dans 115 pays. La mission principale de l’IBB est de sauvegarder et de promouvoir les droits des travailleurs afin d’améliorer leurs conditions de travail et de vie, en affirmant que les droits syndicaux sont intrinsèquement des droits de l’homme, enracinés dans les principes d’égalité, de solidarité et de démocratie.

5376

L’Internationale des travailleurs du Bâtiment et du Bois (IBB) et LabourStart vous demandent instamment de vous joindre à nous pour exiger du gouvernement panaméen qu’il respecte la liberté d’association et cesse de persécuter les syndicats. SUNTRACS, le Sindicato Único Nacional de Trabajadores de la Indústria de la Construcción y Similares de Panamá, et ses dirigeants, sont objet de persécutions, de répressions et d’intimidations de la part des autorités panaméennes en raison de leur rôle de premier plan dans les manifestations qui ont fait échouer l’octroi d’une concession minière de 40 ans à la société transnationale First Quantum Minerals. La politique d’extraction aurait provoqué de graves dommages sociaux et environnementaux. En raison de ces manifestations, les syndicalistes sont accusés à tort de terrorisme.  Continuer à lire … « Panama : Stop attaques contre SUNTRACS »

Manifestations en Haïti : la population « a soif d’un changement » (+ autres textes)

« Ce mercredi est le jour J. C’est le jour où Ariel Henry doit laisser le pouvoir. J’espère qu’il va entendre raison. Dans le cas contraire, la voix du peuple sera écoutée », a affirmé à l’AFP un manifestant à Port-au-Prince, dans la capitale. Haïti est en ébullition : l’île est le théâtre de nombreuses manifestations demandant le départ du Premier ministre Ariel Henry. Il aurait dû en théorie le quitter ce mercredi 7 février, selon un accord politique signé en 2022.

Ces protestations ont causé la mort de cinq employés d’une agence de protection de l’environnement mercredi lors d’affrontements avec la police. « Le pays est pris en otage des gangs. On ne peut pas manger. On ne peut pas envoyer nos enfants à l’école […] On n’en peut plus », a fustigé un manifestant au chômage souhaitant rester anonyme. Le Premier ministre Ariel Henry, au pouvoir depuis 2021, « n’a apporté aucune solution à nos problèmes », a dénoncé un autre manifestant.

Haïti fait face à une grave crise politique, sécuritaire et humanitaire. Des gangs armés ont pris le contrôle de pans entiers du pays, et le nombre d’homicides a plus que doublé en 2023. Continuer à lire … « Manifestations en Haïti : la population « a soif d’un changement » (+ autres textes) »

Le féminisme construit des ponts pour l’intégration des peuples

Alejandra Angriman parle du rôle du féminisme dans les processus d’intégration régionale des peuples des Amériques

L’Amérique latine et les Caraïbes sont un territoire de dispute matérielle et symbolique. L’avancée de la puissance et de la cupidité de l’empire au cours des dernières décennies est stupéfiante, et s’est accélérée et est implacable. Il s’agit d’une expansion sans précédent de la violence et du pillage. Cela se reflète au niveau institutionnel, économique et productif, à travers les politiques néolibérales mises en œuvre par les représentants corporatifs du pouvoir concentré, qui mettent en pratique des stratégies pour détruire les conditions de vie de nos peuples.

Cette réalité implique, pour nous, la construction de conditions d’organisation populaire pour contester tous les espaces dans lesquels se déroule la lutte pour surmonter les inégalités et les asymétries de nos sociétés. Nous devons mener une lutte émancipatrice qui nous permette de définir une autre façon de reproduire la vie en commun. En ce sens, les contributions du féminisme — et en particulier la Marche Mondiale des Femmes — et tous les débats tenus lors de la Journée continentale pour la démocratie et contre le néolibéralisme ont été très importants pour notre organisation. Continuer à lire … « Le féminisme construit des ponts pour l’intégration des peuples »

La lutte du peuple argentin est aussi la nôtre !

Déclaration des organisations européennes du Réseau syndical international de solidarité et de luttes, réunies à Milan du 2 au 4 février 2024

Les organisations européennes membres du Réseau syndical international de solidarité et de luttes, réunies à Milan du 2 au 4 février 2024, saluent la lutte du peuple argentine et la détermination des organisations syndicales qui organisent la riposte au gouvernement réactionnaire de Milei. Celui-ci prévoit des mesures économiques, répondant aux ordres du Fonds monétaire international : ces décisions politiques entraînent des conséquences tragiques pour le peuple, pour les travailleurs et travailleuses de ce pays.

C’est dans ce contexte que le gouvernement veut aussi restreindre le droit démocratique de manifestation. Il le fait au mépris même de la Constitution du pays. Le texte initial du gouvernement assimile les manifestations publiques à des délits. Il autorise ainsi les forces de sécurité à réprimer toute protestation, à mener des activités de renseignement sur les organisations sociales, à saisir des véhicules et à punir des personnes et des associations pour l’exercice d’un droit fondamental. Il s’agit en fait d’une déclaration d’une sorte d’état de siège sans aucune des conditions prévues par la Constitution nationale. Rappelons que le président, la vice-président et des ministres du nouveau gouvernement ont publiquement nié les crimes de la dictature militaire qui a sévit en Argentine de 1976 à 1983 (assassinats, torture et arrestations en masse, suppression des libertés publiques, etc.) Continuer à lire … « La lutte du peuple argentin est aussi la nôtre ! »

Nicaragua : la fuite en avant

Brochure Nicaragua

Il y a cinq ans, le Nicaragua connaissait une véritable insurrection civique, mobilisant des centaines de milliers de personnes dans les rues. Le déclencheur en a été une contre-réforme des retraites imposée par le FMI ; à la suite de la répression violente d’une manifestation de retraité.es, les étudiant.es se sont mobilisé.es dès le lendemain. La répression s’est alors déchaînée contre eux, entraînant une mobilisation de toute la société.

Bien au-delà de la question des retraites, la contestation s’est attaquée à la corruption et au pouvoir absolu du couple présidentiel. Lasse du pouvoir autocratique exercé par Daniel Ortega depuis son retour au pouvoir en 2007, la population exigeait son départ et la restauration de l’état de droit. Continuer à lire … « Nicaragua : la fuite en avant »

Appel à la mobilisation pour défendre la démocratie au Guatemala 

#Acción x la democracia

Arrivé en seconde position au premier tour d’une élection marquée par une abstention record, Bernardo Arévalo du parti Semilla a été élu avec une ample majorité des voix. Il doit prêter serment comme président de la République du Guatemala le 14 janvier prochain (2024). Or, l’exercice du mandat qui lui a été confié par les urnes, se voit menacé par les forces les plus réactionnaires du pays qui depuis des décennies accaparent le pouvoir, par la force, la corruption et la manipulation du système de justice.

Universitaire, diplomate et homme politique jusque-là discret, Bernardo Arévalo est le fils du président Juan José Arévalo qui, en 1944, avait impulsé un « printemps démocratique », auquel un coup d’État militaire financé par la CIA mit fin abruptement en 1954. C’est à ce titre mais aussi en raison de son engagement résolu contre la corruption que le nouveau président élu représente un affront intolérable et une menace réelle pour une partie de la classe politique arrimée aux privilèges et aux prébendes que lui confère le contrôle ininterrompu du pouvoir politique, économique et militaire. Le parti Semilla est, quant à lui, issu des mobilisations sociales d’ampleur qui, en 2015, exigeaient déjà la fin de l’impunité et de la corruption dans le pays. Continuer à lire … « Appel à la mobilisation pour défendre la démocratie au Guatemala « 

Argentine. Alerte et mobilisation de l’économie autogérée !

Les organisations et entreprises autogérées soussignées, membres et adhérentes du réseau de l’Économie des Travailleurs et Travailleuses, répudient et expriment leur opposition totale au Décret de nécessité urgente (DNU) pris par le Président Milei, qui tente de ramener l’État et la société argentine à l’époque de la République oligarchique et frauduleuse et au plan économique à la dictature civile et militaire. Nous exigeons son abrogation immédiate. Nous nous déclarons en état d’alerte et de mobilisation et nous appelons à l’unité de la classe ouvrière pour faire échec à cette mesure et à celles qui vont dans le même sens.

Le projet du gouvernement, quelques jours seulement après son entrée en fonction, va à l’encontre de la démocratie que, malgré toutes ses limites, nous avons obtenue grâce à la lutte du peuple pendant des générations et, s’il réussit à s’imposer, il représentera un coup de grâce aux droits du travail et aux droits sociaux conquis par le mouvement ouvrier et les classes populaires. Ils ont l’intention d’établir un régime de dictature du marché, qui n’est rien d’autre que la dictature du capital concentré des entreprises et du capital financier, transformant l’État argentin en une simple administration coloniale. Continuer à lire … « Argentine. Alerte et mobilisation de l’économie autogérée ! »

Vertières, Haïti, 18 novembre 1803 : le basculement du monde

9782377011797-475x500-2

Dans Après Vertières. Haïti, épopée d’une nation, Jean-Claude Bruffaerts et Jean-Marie Théodat analysent la bataille qui marque le dernier acte de la guerre d’indépendance haïtienne, ainsi que les récits historiques divergents qui en rendent compte.

Après Vertières. Haïti, épopée d’une nation revient sur la bataille de Vertières, le 18 novembre 1803, qui consacre l’indépendance d’Haïti. À partir de l’existence de quatre documents – le document originel ayant été perdu –, relatant, avec des différences notables, l’acte de reddition des troupes napoléoniennes, les auteurs mènent une double enquête sur les événements et les récits historiques dans lesquels ils sont pris. La victoire sur les troupes françaises, constitue le « dernier acte de la guerre d’indépendance commencée en 1791 » et le « symbole de la rupture » par laquelle Haïti allait représenter un défi tout à la fois pour les États colonisateurs, la pensée moderne et la soif d’émancipation. Continuer à lire … « Vertières, Haïti, 18 novembre 1803 : le basculement du monde »

La persécution d’une dissidente de gauche par le gouvernement cubain

Dans son discours de clôture du Xe congrès des Comités de défense de la révolution (CDR), qui s’est déroulé le 28 septembre de cette année, le président de la République cubaine, Miguel Díaz-Canel Bermúdez, a affirmé que les problèmes auxquels le pays est confronté ont été « analysés, nous les affrontons en prenant des décisions sans crainte. Avec courage et aussi avec pourquoi ne pas le dire, la « guapería » cubaine (la fanfaronnade et la ténacité des rues), car ici personne ne se rendra. ».

Mais qu’est-ce que la « guapería » ? Le « guapo », dans ce sens cubain du terme, est le grand macho qui se tient au coin de la rue du quartier, autoritaire, vantard, agresseur et, dans les cas extrêmes, il peut aussi être un tueur. En d’autres termes, le « guapo » fait confiance à la raison de la force contre la force de la raison. Néanmoins, il se spécialise dans l’intimidation, ce qui veut dire qu’il est prêt à faire tout ce qu’il juge nécessaire pour atteindre ses objectifs contre les autres, sauf lorsqu’il rencontre une opposition qui l’en empêchera.

Nous pouvons le voir clairement dans les actions d’intimidation menées par les organes de sécurité de l’État cubain dans la ville de Matanzas (capitale provinciale située à 100 kilomètres à l’est de La Havane) contre l’historienne Alina Bárbara López Hernández. Elle est une figure notable parmi les intellectuels politiques cubains, en tant que critique persistante et tenace du régime cubain d’un point de vue démocratique de gauche. J’ai été très impressionné par les articles qu’elle a écrits ces dernières années : lucides, courageux et extrêmement bien argumentés et documentés. Continuer à lire … « La persécution d’une dissidente de gauche par le gouvernement cubain »

Brochure sur le Nicaragua : comment est-on passé en 40 ans d’une révolution à une dictature ?

2023_-_10_-_18_-_Brochure_Nica.max-848x1200.format-webp

Le Collectif de solidarité avec le peuple du Nicaragua (CSPN) essaie de répondre. Une brochure donne la parole à d’ancien∙nes dirigeant∙es sandinistes aujourd’hui dans l’opposition à Daniel Ortega et fait le point sur la situation aujourd’hui : opposition divisée et répression féroce du régime.

Brochure de 20 pages : 2€
disponible sur commande :
cspn@framalistes.org

Yuturi Warmi : la première garde indigène menée par des femmes kichwas en Équateur

Depuis 2020, plus de 40 femmes kichwas se sont organisées pour défendre leur territoire et expulser les sociétés minières de l’Amazonie équatorienne. C’est ainsi qu’est née Yuturi Warmi, la première garde indigène conduite par des femmes dans la région.
María José Andrade Cerda, l’une des responsables de Yuturi Warmi, explique que les femmes indigènes ont eu une vision plus globale de la défense du territoire, puisque leurs axes de travail incluent non seulement la surveillance physique de la terre, mais également des aspects tels que la culture, l’ancestralité, la langue, l’éducation et la santé.

Les fourmis yuturi sont pacifiques, sauf si leur territoire est menacé. Cette espèce, également connue sous le nom de « conga », est considérée comme une guerrière par la culture kichwa, car elle n’autorise personne à entrer chez elle sans permission. C’est également ce qui est arrivé aux femmes de Serena, une communauté autochtone située sur les rives du fleuve Jatunyacu, sur le haut Río Napo, en Amazonie équatorienne. Continuer à lire … « Yuturi Warmi : la première garde indigène menée par des femmes kichwas en Équateur »