APPEL des journalistes en détention Omar Radi et Souleiman Raissouni 

A l’occasion de la Journée internationale des droits humains, célébrée le 10 décembre de chaque année, les deux journalistes Omar Radi et Souleiman Raissouni, maintenus en détention arbitraire dans la prison d’Oukacha à Casablanca, depuis des mois [1], annoncent qu’ils entament une grève symbolique de la faim de 24 heures, à partir du mercredi 9 décembre et qui se terminera le lendemain, jeudi 10 décembre. 

Cette action vise à protester contre leur maintien en détention préventive et sans jugement. C’est une mesure arbitraire de punition pour leurs idées et leurs prises de position.

Cette action symbolique est une aussi manière d’exprimer leur solidarité avec les prisonniers politiques et les détenus d’opinion et les mouvements contestataires, les militants des droits humains, les journalistes et l’ensemble des citoyens qui subissent des pressions du fait de leurs opinions. 

  • Les deux journalistes détenus tiennent à exprimer leur fierté de voir que leur initiative a été favorablement reçue par de nombreuses organisations des droits humains, politiques, syndicales, féministes, associatives, au niveau national, de différents courants de pensées. 

  • Les deux journalistes détenus renouvellent leur appel à l’ensemble des organisations marocaines de défense des droits humains et à l’ensemble des citoyens pour se joindre à cette initiative de protestation, en participant à cette grève de la faim, ou à d’autres activités qui pourraient être menées. 

  • Les deux journalistes détenus appellent à faire de ces deux journées, les 9 et 10 décembre, des moments phares pour appeler à la fin de l’emprisonnement politique au Maroc.

  • Les deux journalistes détenus appellent les différentes organisations au Maroc à mettre à disposition leurs locaux, dans les différentes villes, pour les citoyens souhaitant mener cette action symbolique, et ce dans le respect des mesures de distanciation sociale et de l’état d’urgence sanitaire. 

  • Les deux journalistes expriment également leur soutien total aux journalistes et aux défenseurs des droits humains emprisonnés en Egypte, en Algérie et dans l’ensemble des pays d’Afrique du Nord, convaincus de partager un même combat pour la liberté d’expression et pour une presse indépendante et libre dans nos pays et de faire face à des appareils répressifs et autoritaires similaires

  • Les deux journalistes appellent d’ailleurs les consœurs et confrères journalistes de dans ces pays ainsi que les défenseurs des droits humains à participer également à ces actions, en fonction de leurs conditions, pour contribuer à lutter ensemble pour la libération de tous les prisonniers politiques au Maroc et à unir nos efforts contre le « système absolutiste » dans la région

Enfin, Omar Radi et Souleiman Raissouni, tiennent à remercier leurs soutiens et toutes les personnes qui croient à la justesse de leur cause, au Maroc et à l’étranger. Les deux journalistes insistent, une nouvelle fois, sur leur innocence de toutes les accusations fabriquées de toutes pièces contre eux. Après plusieurs mois de cette cabale médiatico-judiciaire, l’opinion publique a pris pleinement conscience du caractère ridicule de ces deux affaires et de leurs véritables raisons.

Casablanca, Le 6 décembre 2020

[1] Depuis fin mai 2020 pour Raissouni et fin juillet 2020 pour Radi

Auteur : entreleslignesentrelesmots

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