Un livre hommage, textes et poésies. Une évocation sensible d’une immense auteure Ingeborg Bachmann, un « avec » , car on n’écrit jamais seul-e.
« Nous allons,
les cœurs dans la poussière » (I. B.)
Autriche, des baisers, des bruits, la langue allemande, Malina, « la lecture de tant de souffrance me dévastait », le temps, une rencontre, Paul Celan…
« il faut vite passer d’une lumière
à l’autre, d’un pays
à l’autre sous l’arc en ciel » (I. B.)
Entre Vienne et Paris, des lettres, le désert, histoire d’amour achevée et férocité de la haine…
« celles qu’il faut lire entre les lignes
celles dans lesquelles le mensonge
comme un virus
nous infecte »
Cimetière juif, « un lapin blanc surgira des roseaux sous un pâle soleil », amant, « comment imaginer un printemps qui reviendrait », l’écran d’un rêve, l’ampleur du monde…
« Derrière le monde il y aura un arbre
aux feuilles de nuages
et à la cime d’azur » (I. B.)
Rome et les cyprès le long d’un chemin blanc, piazza di Spagna, l’odeur du miel, « s’accoter au comptoir », la violence, l’autre rive de la Méditerranée, les parias, le « je sans garantie », s’échouer sur les rives du lac…
« Des modalités d’échec qui portent les stigmates du féminin et du masculin »
En complément possible, outre bien sûr, les livres d’Ingeborg Bachmann, Elfriede Jelinek : l’entretien – Christine Lecerf, qui évoque cette auteure, jecris-sur-ce-qui-detruit/
Catherine Weinzaepflen : avec Ingeborg
Des femmes – Antoinette Fouque, Paris 2015, 78 pages, 12 euros
Didier Epsztajn
Belle lecture d' »avec Ingeborg ». Merci à vous Didier Epsztajn, de la part des éditions des femmes-Antoinette Fouque.